Jean-Baptiste Pedini : " On est seul ".
On est seul et on tourne sur nos propres images. Les draps ont sauté par-dessus nos yeux et on ne voit plus rien des saules et des cascades. On reste au sec et pourtant la chambre s’inonde d’espaces nus, de corps en kit. De chutes inouïes, de nos peurs d’enfant. De fourmis patinant sur la buée blanche des vitres..
Nos pieds pendent du lit et dessinent de petites flaques d’ombres sur le sol. Seule l’absence les éponge.
Prendre part à la nuit, Décharge/Gros Textes, Coll. Polder 153, avril 2012.